La maison, en vente depuis 2019, avait déjà été squattée par des SDF à l'été 2020. (illustration) (Pixabay / Vane Monte)
Une maison à vendre à Carcassonne (Aude) est squattée depuis un mois par une vingtaine de personnes. Après l'incendie de leurs habitations en centre-ville, ces personnes ont pris possession du logement de 140 m² fin avril. Le propriétaire des lieux a porté plainte à la gendarmerie et les autorités ont averti le préfet, espérant qu'un arrêté d'expulsion soit rapidement publié.
Une vingtaine de personnes ont pris possession depuis près d'un mois d'une maison vide à Carcassonne (Aude). Les squatteurs se sont installés là après l'incendie de leurs logements fin avril en centre-ville. Le propriétaire des lieux, âgé de 77 ans, a récemment déposé plainte à la gendarmerie, rapporte La Dépêche .
Une maison vide depuis 2019
Le 23 avril, en début de soirée, un incendie a démarré dans des habitations où vivaient dix-huit personnes. Une trentaine de pompiers ont été mobilisés pour maîtriser les flammes et les victimes ont été relogées par la Ville de Carcassonne pour le week-end. Quelques jours plus tard, les services municipaux leur ont proposé des solutions de relogement.
Mais les personnes ont refusé, souhaitant rester ensemble. Quelques jours plus tard, elles ont pris possession de cette maison vide, en vente depuis 2019. Il s'agit d'une habitation de 140 m² sur un terrain de 1 300 m². Pour y pénétrer, les squatteurs ont forcé la grille, arraché le panneau « À vendre » puis forcé la porte d'entrée avant de prendre possession des lieux.
Dans l'attente d'une expulsion
Depuis trois semaines, une vingtaine de personnes des pays de l'Est y vivent désormais, dont des enfants en bas âge. Les squatteurs ont réussi à faire installer le gaz et l'électricité dans la maison en moins de 24 h. Le propriétaire a confié à La Dépêche que la maison venait d'être remise en l'état, après avoir été déjà squattée par des SDF à l'été 2020.
Outre sa plainte, une pétition signée par une vingtaine de voisins a été envoyée au préfet de l'Aude fin avril. Seule la préfecture est en effet habilitée à prendre un arrêté d'expulsion contre les squatteurs. Le 14 mai dernier, le propriétaire a saisi un huissier de justice pour effectuer un constat des lieux et se prémunir de tout vol de mobilier.
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